N'enfouis pas la souffrance

transcender Jul 05, 2023

J'écoute sur France Inter l'intervention d'un psy très connu sur le thème "se consoler du deuil", j'entends :
"(...) se consoler d'un deuil (…) c'est recommencer à vivre avec la souffrance enfouie en nous (…)"
Et ça me chiffonne.
Moi je ne veux pas l'enfouir la souffrance.
Je vérifie les définitions d'enfouir :
Mettre en terre, sous terre, après avoir creusé le sol.
Enfoncer, cacher.
Mettre sous quelque chose d'autre, au fond de quelque chose ; dissimuler.
Enfermer quelque chose en soi pour qu'il n'apparaisse pas.
Placer dans un endroit profond ou secret et entasser d'autres choses par-dessus.
Tenir profondément caché ou secret.
Je ne veux pas l'enterrer la souffrance.
J'ai déjà enterré le corps de mon fils.
Et puis je ne peux pas "recommencer" à vivre, puisque je ne me suis pas arrêté de vivre quand il est mort.
Mon corps a continué de fonctionner.
Ma respiration s'est poursuivie.
Malgré moi, au-delà du choc initial.
Mon souffle n'a pas été coupé au sens propre ni même au figuré car à l'instant même où devant nous notre aîné "rendait" son dernier souffle, un nouveau souffle m'a traversée, indicible, son souffle divin sans doute.
Je ne veux pas la dissimuler la souffrance qui m'a assaillie à ce moment-là. Elle qui a voulu s'installer à perpétuité.
Je ne veux pas qu'elle se dissimule telle une passagère clandestine.
Je ne veux pas qu'elle soit enfermée au plus profond de moi.
Non. Je ne la garde pas secrète et je veille à ce qu'elle ne se cache pas.
Depuis le début je l'observe, l'exprime, la sort au grand jour.
Je la décris, la raconte, la pleure, la hurle, la ressens.
Je ne l'ai pas rejetée, ni refoulée.
Je l'ai laissée me foudroyer de son intensité.
J'ai accepté ses assauts redoutables, sans lutter contre elle, ce qui lui aurait permis de redoubler de vigueur.
Je me suis abandonnée vulnérable à la souffrance.
En même temps le souffle œuvrait en moi. Il me murmurait la paix et la joie, il ouvrait des espaces de lumière, il me caressait de douceur.
La souffrance alors s'épuise.
Elle ne tient plus la route, même si elle se redresse encore parfois comme un épouvantail et me surprend à l'improviste.
Elle n'a pas à forcer pour sortir puisque je lui laisse le champ libre. Ses attaques sont par là moins violentes.
Puis-je encore la nommer souffrance ?
Ne l'ai-je pas transcendée, transmutée, transformée ?
Parce que je ne l'ai pas enfouie intacte au plus profond de moi, elle s'est érodée au contact de la joie que je choisis.
Les signes de l'invisible l'émoussent.
Elle s'épuise éblouie par la lumière à laquelle je l'expose.
Je ne la fuis pas, je ne l'évite pas, sans ma résistance elle se lasse.
Peut être surgira-t-elle revigorée dans quelques années ? Je ne sais.
Pour l'instant elle se dessèche au soleil de la vie éternelle que mon fils a rejoint.
Je ne l'alimente pas.
Elle se rétracte et s'amenuise encore plus à chaque message que je reçois de mon Envolé.
Parfois elle décide de passer la nuit avec moi ou de m'accompagner pendant quelques jours. Je ne la chasse pas, je l'accueille, vis avec. Moins je la redoute, moins elle m'assaille.
Les rayons de lumière que mon fils envoie l'altèrent.
Je ne l'enfouis pas et ne la laisse pas s'enfouir. Je ne pourrais pas vivre sans la laisser apparaître.
Je la décèle. Je la remarque. Je la déloge. Je l'extirpe. Je l'écoule. Je l'affiche. Je l'écoute. Je la déroute. Je la parle.
Je ne veux surtout pas l'enfouir sous des bienséances, des "faire avec".
Je préfère qu'elle se réduise en peau de chagrin à l'air frais, brisée par mes éclats de pleurs et de rires.
Je ne peux pas recommencer à vivre, puisque je ne suis pas morte. Je continue à vivre avec des parts de moi mortes, avec des illusions disparues, avec la souffrance, certes, mais aussi la gratitude, la paix, la joie, la lumière, la douceur.
Chaque jour je commence une nouvelle vie qui ne ressemble pas à celle d'hier.
Chaque jour je commence à vivre une nouvelle vie à créer, avec et à travers mon deuil.
Chaque jour je commence le début de ma vie.
Chaque jour je vis à cœur ouvert, à ciel ouvert, et demande au vent de balayer la souffrance dans des tourbillons d'éternité.
Avec moi et l'Envolé, exprime en toute bienveillance ta souffrance pour la transcender.

Avec amour et bienveillance
Janick
⌘ j'explore toutes les dimensions et tous les espaces,
⌘ j'utilise la magie et le bon sens,
⌘ je navigue dans le quantique et l'invisible,
⌘ j'interroge les corps et la conscience,
pour te permettre de transcender les intensités de la vie, en particulier le deuil, spécifiquement le deuil d'un enfant..
Auprès de moi tu
⌘ découvres la douceur d'une nouvelle sérénité,
⌘ accèdes à ta puissance intérieure,
⌘ explores de nouveaux espaces de lumière et de conscience.

À bientôt

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