Le coeur d'amour

17 juin 2023
Il y a 31 ans tu naissais de moi à l'autre bout du monde où nous étions partis un an et un jour avant, ton père et moi. Nous devenions parents avec toi, loin de nos familles. Un petit bout d'homme qui s'est invité dans notre vie. Merveille du monde.
Il y a 31 ans et c'est le troisième anniversaire où tu n'es plus là pour souffler les bougies.
Tu es à des années lumière de la vie terrestre.
Tout au bout de l'univers et pourtant si proche.
Nulle part mais pas perdu.
Partout mais intouchable.
Invisible mais pas disparu.
Désormais silencieux tu me parles quand je te le demande, à travers mes doigts qui virevoltent sur le clavier pour transcrire tes puissants messages.

Cette année, nous ne ferons la fête que dans une semaine. Pour les 25 ans de ton frère. Calendrier oblige. Célébrer son anniversaire sans penser au tien est impossible. À cinq jours d'intervalle nous avons toujours fait coup double et souvent organisé de grandes fêtes. Avec une grande famille, difficile d'être en petit comité.

Aujourd'hui sera un jour calme. Je vais aller installer au cimetière cinq nouvelles plantes dans ton jardin de célébration, un choisya nain, une spirée, un berberis arlequin, une cordyline, un caryopteris. Ta grand-mère m'a envoyé des sous pour des fleurs. Alors j'ai choisi cet assortiment aux couleurs variées qui s'agrémentera bientôt de fleurs.
Samedi prochain tes amis seront là avec nous, tes frères de cœurs. Quand ils monteront là-haut, l'exubérance végétale de ta tombe sera là pour adoucir ton absence.

Je ne suis pas triste en ce jour.
Ce n'est pas plus douloureux.
C'est le mille quarante-quatrième jour depuis ton envol dans l'immensité de l'éternité.
Cette date m'invite plutôt à une plus grande communion avec toi, à un grand silence auprès de toi, à me recueillir enveloppée de ta présence subtile.

J'ai allumé une bougie devant le cadre qui contient deux photos de toi en mode viking rugissant, où tu délires bien.
Je n'allume pas toujours de bougie, je suis parfois distraite et crains les incendies. Ce serait trop bête. Et puis je ne suis pas attachée aux rituels. La flamme de mon amour ne nécessite pas d'être matérialisée. Même si j'aime regarder le pinceau de clarté onduler gracieusement pendant que la cire devient diaphane sous la chaleur, et voir les reflets de lumière danser sur tes photos.
Tu n'es pas là.
Tu n'es pas là "dans" là matière.
Tu es là.
Tu es là partout, en et à travers tout.

J'écris. Je t'écris. Pour sublimer ta mort. Pour entendre la vérité de cette expérience. Pour écouter ce que tu as à me dire.
Dis-moi quelque chose ce matin, Fils.

𝘌𝘯 𝘱𝘢𝘪𝘹.
𝘛𝘶 𝘮'𝘢𝘴 𝘥𝘪𝘵 𝘥'𝘺 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 à 𝘮𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘦𝘹𝘱𝘪𝘳𝘦. 𝘑'𝘺 𝘴𝘶𝘪𝘴. 𝘛𝘶 𝘺 𝘦𝘴.
𝘙é𝘱𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘢𝘪𝘹.
𝘋𝘰𝘶𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵. 𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘥𝘰𝘶𝘤𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘭𝘪𝘣è𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘶𝘧𝘧𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦.
𝘌𝘯 𝘱𝘢𝘪𝘹. 𝘚𝘰𝘺𝘦𝘻.
𝘙𝘦𝘴𝘱𝘪𝘳𝘦𝘻 𝘤𝘢𝘭𝘮𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 é𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘻 𝘭𝘦 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘴 𝘤œ𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘯𝘷𝘰𝘭é𝘴 𝘦𝘯 𝘳𝘺𝘵𝘩𝘮𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭𝘦𝘴 𝘷ô𝘵𝘳𝘦𝘴.
𝘐𝘭 𝘯'𝘺 𝘢 𝘲𝘶'𝘶𝘯 𝘴𝘦𝘶𝘭 𝘤œ𝘶𝘳, 𝘭𝘦 𝘤œ𝘶𝘳 𝘥'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳. 𝘓𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘻-𝘭𝘦 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘴𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘰𝘶𝘭, 𝘭𝘪𝘣𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵. 𝘊𝘦𝘴𝘴𝘦𝘻 𝘥𝘦 𝘭'𝘰𝘱𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘥'𝘢𝘧𝘧𝘭𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯.
𝘙é𝘫𝘰𝘶𝘪𝘴𝘴𝘦𝘻-𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳.
𝘓à 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘴𝘦𝘤𝘳𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢î𝘵 𝘦𝘵 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦.
𝘕'𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪𝘦𝘻 𝘱𝘭𝘶𝘴.
𝘙𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘦𝘻-𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘦𝘵 𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘯𝘦 𝘴é𝘱𝘢𝘳𝘦.
𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 ê𝘵𝘦𝘴 𝘴é𝘱𝘢𝘳é𝘴 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦 𝘯'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳.
𝘋é𝘵𝘢𝘤𝘩𝘦𝘻-𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳.
𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘴.
𝘚𝘰𝘺𝘦𝘻 𝘦𝘯 𝘱𝘢𝘪𝘹. 𝘓à. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘭à.

Avec amour et bienveillance
Janick
⌘ j'explore toutes les dimensions et tous les espaces,
⌘ j'utilise la magie et le bon sens,
⌘ je navigue dans le quantique et l'invisible,
⌘ j'interroge les corps et la conscience,
pour te permettre de transcender les intensités de la vie, en particulier le deuil, spécifiquement le deuil d'un enfant..
Auprès de moi tu
⌘ découvres la douceur d'une nouvelle sérénité,
⌘ accèdes à ta puissance intérieure,
⌘ explores de nouveaux espaces de lumière et de conscience.

À bientôt

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