Joyeuse par nature

transcender Sep 26, 2022

Ma nature joyeuse a réussi à se réveiller malgré les marécages de tristesse dans lesquels j'étais embourbée.

Tristesse d'être née cinquième fille quand mon père attendait désespérément un garçon.

Tristesse de ma mère qui se croyait coupable de ne pouvoir "fabriquer que des filles."

Tristesse de ne pas voir le beau regard bleu de mon père se poser sur moi, ou seulement quand il virait au noir.

Tristesse de la dépression chronique de ma mère.

Tristesse d'être moquée, dénigrée, rabaissée. 

Tristesse de découvrir les mensonges des adultes.

Tristesse de ne pas être entendue, reconnue.

Tristesse de ne pas réussir à exprimer qui j'étais autrement que par la provocation ou la colère.

Tristesse d'errer solitaire, extra-terrestre au milieu d'humains qui ne captaient rien de ce que je percevais.

Tristesse de voir le monde avancer de travers et abîmer la planète en me sentant moi-même impuissante à changer les choses.

Le naturel revient au galop… ma joie a claudiqué longtemps avant de balayer la tristesse au vent des souvenirs lointains.

J'ai cheminé sur des routes tortueuses vers plus de conscience, de confiance, d'aisance, de paix.

Peu importe les flaques et les averses, comme un soleil elle continuait de rayonner, même derrière les nuages.

Et puis tout s'est écroulé un jour soudain d'août 2020. Ce jour-là, entouré par nous, notre fils aîné a terminé sa vie terrestre dans un souffle doux.

Dans la fulgurance de cet instant le soleil, la Terre, les nuages, le ciel, le vent… tout a disparu. En une fraction de seconde un gouffre béant s'est ouvert devant moi, empli des tentacules séductrices du désespoir.

J'ai sauté, sans sombrer. 

Les yeux grands ouverts.

J'ai plongé, sans couler.

Ma respiration régulière a poursuivi son mouvement et j'ai réalisé que je vivais.

Je ne me suis pas écroulée, ce précipice est sans fond, mais j'ai senti un courant d'air qui m'a soulevée, portée, relevée. 

Des ailes invisibles m'ont permis de me déplacer fluidement autour de cet abîme, dont je frôle parfois les parois si abruptes qu'il n'est pas possible de s'y accrocher.

C'est l'abandon qui a évité ma chute.

Je me suis abandonnée à ce que j'avais, et j'ai encore, à vivre, traverser, expérimenter.

Je n'ai pas abandonné.

Et la joie m'a embrasée.

La joie est notre nature première.

Peu importe ce que tu traverses, elle ne te quitte pas, même si tu l'as reléguée au fond d'un coffre verrouillé à double tour dont tu as perdu la clé.

La joie est ta nature et ta vibration. Sans elle ton corps ne fonctionnerait pas.

Elle ne disparaît jamais, elle est seulement camouflée.

Réveille-la avec moi.

Réveille-toi.

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